PLEURS, COLIQUES ET APLV


Breastfeeding and CMPA Pleurs et coliques du nourrisson

Les pleurs font partie du développement normal de tous les enfants de 0 à 3 mois, car c’est leur principal moyen de communication durant cette période.1,2 C'est le moyen typique, pour un nourrisson, d'exprimer la faim, la colère, la douleur ou l'ennui, même si certains peuvent pleurer sans raison.2

Jusqu'à l'âge de 3 mois, il est courant, pour un nouveau-né, de pleurer jusqu'à deux heures par jour, mais cela diminue progressivement après l'âge de six semaines.1

Le terme « coliques » est utilisé chez les nourrissons montrant un état d'irritabilité ou des pleurs excessifs. Les coliques suivent d'ordinaire un schéma «ternaire» : l'enfant pleure plus de trois heures par jour, pendant plus de trois jours par semaine et plus de trois semaines, alors qu'il est bien nourri et sain par ailleurs.1,3 Les coliques débutent en général quelques semaines après la naissance et à l'âge de trois mois, la majorité des nourrissons souffrant de coliques ne présentent plus ce problème.4

Les épisodes de coliques surviennent d'ordinaire en fin d'après-midi ou le soir et l'enfant présente souvent divers comportements, tels qu'un visage rougi, des jambes repliées, des poings serrés et un abdomen tendu, accompagnés de séries de cris aigus.1

La cause des coliques chez le nourrisson 


Pour une majorité de nourrissons, la cause des coliques n'est pas toujours évidente. Dans une petite minorité de cas, les coliques sont associées à un trouble organique sous-jacent.1 Ce trouble peut être de nature gastro-intestinale ou en rapport avec un traumatisme: un trouble du système nerveux central ou une infection.1

 

Les coliques, symptômes de l'allergie aux protéines de lait de vache (APLV)

Il est également prouvé que les coliques chez le nourrisson peuvent être liées à l'ingestion de lait de vache.5 Les coliques sont un symptôme de l'allergie aux protéines de lait de vache (APLV) chez le nourrisson, qu'il soit nourri avec une préparation infantile 6,7,8,9 ou allaité.10,11


La majorité des nourrissons atteints d'APLV présentent au moins deux symptômes affectant au minimum deux systèmes physiologiques différents.12,13 Si, en plus des pleurs et coliques, votre patient présente l'un des signes et symptômes qui peuvent être liés à une APLV14 (voir ci-dessous), vous pouvez utiliser l'outil CoMiSS®14 pour déterminer un score spécifique à ces symptômes et évaluer la probabilité d'une APLV.

 

Les autres signes et symptômes pouvant suggérer une APLV 14
- Gastro-intestinaux/Digestifs : vomissements, reflux, régurgitations, anorexie, diarrhée, constipation

- Respiratoires : toux chronique, éternuements, respiration sifflante, rhinorrhée

- Cutanés : éruptions cutanées, dermatite atopique, urticaire, angio-œdème

- Généraux : retard staturo-pondéral, anaphylaxie, insomnie, pleurs inconsolables


Evaluer les pleurs comme symptôme de l'APLV avec l'outil CoMiSS®

- Les pleurs ne doivent être pris en compte que chez un nourrisson âgé de plus de 2 semaines à moins de 4 mois, qui pleure depuis au moins une semaine, sans aucune cause évidente.

- Les pleurs peuvent être liés à des coliques s'ils durent plus de 3 heures par jour, sur au moins 3 jours par semaine et pendant au moins 1 semaine ou plus.

- En plus du score des pleurs, si l'un des signes ou symptômes suivants liés à l'APLV est présent : diarrhée, constipation, régurgitations, symptômes cutanés (dermatite atopique et urticaire) et respiratoires, l'outil CoMiSS® permet d'attribuer un score spécifique à ces symptômes.

CoMISS® : L'OUTIL D'AIDE AU DIAGNOSTIC DE L'APLV

Le CoMISS® est un outil d'aide au diagnostic simple, rapide et facile à utiliser, destiné à vous aider à reconnaitre plus facilement les signes et les symptômes qui peuvent être liés au lait de vache chez les nourrissons et les jeunes enfants.

Si vous identifiez une suspicion d'APLV chez votre patient, utilisez le CoMISS®
pour évaluer la probabilité d'une APLV


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Autres symptômes de l'allergie aux protéines de lait de vache



Références

1. Roberts DM., et al. Am Fam Physician. 2004;70:735–40

2. Centre of Excellence for early child development. Crying Behaviour information sheet, 2008 http://www.child-encyclopedia.com/crying-behaviour/resources (mise à jour Février 2016)

3. Wessel MA., et al. Pediatrics. 1954;14:421–35

4. Savino F., et al. Ital Journal Pediatr. 2014;40:53

5. Jakobsson I. and Lindberg T. Acta Paediatr Scand. 1979;68:853–59

6. Savilathi E., et al. Textbook of Gastroenterology and Nutrition in Infancy. 1981;689

7. Iacono G., et al. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 1991;12:332–5

8. Lothe L., et al. Pediatrics. 1982;70:7–10

9. Lothe L. and Lindberg T. Pediatrics. 1989;83(2):262–6

10. Jakobsson I. and Lindberg T. Pediatrics. 1983;71:268–71

11. Jakobsson I. and Lindberg T. Lancet. 1978;2:437–39

12. Lifschitz C. and Szajewska H. Eur J Pediatr. 2015;174:141–50

13. Høst A. Pediatr Allergy Immunol. 1994;5:1–36

14. Koletzko S., et al. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2012;55(2):221–9

15. Vandenplas Y., et al. Acta Paed. 2015;104:334–9



AVIS IMPORTANT : Le lait maternel est l'aliment idéal du nourrisson. Il est conseillé de poursuivre l'allaitement même lorsque le bébé souffre d'une allergie aux protéines de lait de vache. Cela nécessite généralement les conseils de diéteticiens afin d'exclure complètement toutes les sources de protéines de lait de vache de l'alimentation de la mère. Si votre médecin décide d'utiliser une formule destinée aux nourrissons, il est important de suivre les instructions mentionnées sur l'étiquette du produit. L'eau non-bouillie, un biberon non-stérilisé, une dilution incorrecte du produit peuvent rendre les nourrissons et enfants en bas âge malades. Un stockage, une manipulation ou une préparation du produit inappropriés peuvent conduire à des effets néfastes sur leur santé. Les formules destinées à des fins médicales spéciales pour les nourrissons doivent être utilisées sous contrôle médical.

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