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L’importance de prévenir la perte de poids

L’importance de prévenir la perte de poids

Une perte de poids, lorsqu’elle est voulue, progressive, encadrée et accompagnée d’une activité physique est souvent vécue de façon positive. Mais il existe des situations au cours desquelles une perte de poids peut entraîner des conséquences négatives et entraîner une dénutrition. Il convient donc de la repérer et si besoin, de la traiter.

Perdre du poids lorsque l’on est malade, âgé ou en situation de fragilité n’est pas sans conséquences. En effet la perte de poids résulte d’un déséquilibre entre les apports en énergie et en protéines de l’alimentation, et les besoins de l’organisme. Ce déséquilibre entraîne une diminution de la masse musculaire, puis de la masse grasse et peut entraîner une dénutrition.

Car oui, la dénutrition existe en France… Elle concerne environ 2 millions de personnes, à l’hôpital, à domicile et en EHPAD*. Elle peut toucher des enfants, des adultes, des personnes âgées, atteints de maladies chroniques, de cancer… Toute personne en situation de vulnérabilité peut perdre du poids et s’exposer à un risque de dénutrition. La dénutrition s’installe souvent sans faire de bruit et ne se révèle alors qu’à travers les complications qu’elle entraîne.

De plus, une personne peut être dénutrie alors qu’elle est en situation d’obésité ou de surpoids, ce qui rend la perte de poids plus difficile à repérer.

Qu’est-ce qui explique une perte de poids ?

Plusieurs raisons, parfois combinées, peuvent entraîner une perte de poids. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • La diminution des apports alimentaires en lien avec :
      - Une perte d’appétit,
      - Une dépression,
      - Un état de solitude,
      - Des douleurs,
      - La démence,
      - Un mauvais état bucco-dentaire,
      - Des nausées, par exemple à la suite d’une chimiothérapie
      - Un refus de s’alimenter,
      - Des troubles de la relation parent-enfant,

  • L’augmentation des dépenses énergétiques

  • Ou l’augmentation des pertes (ex. diarrhées), en raison d’une maladie par exemple.

A partir de quel seuil est-ce un critère de dénutrition ?

Le diagnostic de la dénutrition est établi à partir de critères associés, comme par exemple une perte de poids : si la perte de poids est ≥ 5% en 1 mois ou ≥ 10% en 6 mois ou ≥ 10% par rapport au poids habituel avant le début de la maladie, c’est un critère de dénutrition. Le diagnostic de la dénutrition est posé par le médecin, à la suite de l'évaluation clinique, après avoir identifié les critères diagnostics associés.

Exemple :
Si une personne pesait 65 kg le 1er janvier, puis 60 kg le 1er février. Elle a perdu 7,7% de son poids en 1 mois. Cette perte de poids est un critère de dénutrition.

L’IMC, Indice de Masse Corporelle, est aussi un autre critère permettant de diagnostiquer une dénutrition. Il se calcule de la manière suivante : IMC = poids en kg / taille2 en m

L’IMC est un critère de dénutrition si :
- L’IMC < 18,5 kg/m2 pour les personnes de moins de 70 ans
- L’IMC < 22 kg/m2 pour les personnes de plus de 70 ans

Exemple :
Si une personne pèse 60 kg et mesure 1,82 m, son IMC est de 60 / (1,82 x 1,82) = 18,1
Cet IMC est un critère de dénutrition.

Quelles sont les conséquences de la dénutrition ?

La dénutrition peut avoir des conséquences importantes. Elle augmente par exemple le risque de complications, et chez une personne âgée, le risque de chute et de dépendance.

Le poids, un élément simple à surveiller :

En cas de perte de poids constatée, il convient d’alerter dès que possible le médecin traitant.

Des solutions pour lutter contre la perte de poids :

La prise en charge nutritionnelle permet d’éviter ou de limiter la perte de poids et même de reprendre du poids.

Elle passe par des conseils diététiques permettant d’enrichir l’alimentation, et le recours à des produits enrichis en énergie et en protéines que sont les compléments nutritionnels oraux, si l’alimentation est insuffisante.

Des professionnels de santé vous accompagnent dans la mise en place de solutions nutritionnelles permettant de lutter contre la dénutrition.

*EHPAD : établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes

Octobre 2023

 

Références :

- Agnetti R, et al. (2023) Soin diététique. In: Traité de Nutrition Clinique à tous les âges de la vie. Editions de la SFNCM. Chap 53. In press.
- https://www.luttecontreladenutrition.fr/la-denutrition-en-chiffres/
- Haute Autorité de Santé (HAS). Diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte. Novembre 2019.
- Haute Autorité de Santé (HAS). Diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus. Novembre 2021.
- Kyle UG, et al. (2005) Increased length of hospital stay in underweight and overweight patients at hospital admission: a controlled population study. Clin Nutr 24:133‑42.
- Pichard C, et al. (2004) Nutritional assessment: lean body mass depletion at hospital admission is associated with an increased length of stay. Am J Clin Nutr 79:613‑8.
- Waitzberg DL, et al. (2001) Hospital malnutrition: the Brazilian national survey (IBRANUTRI): a study of 4000 patients. Nutrition 17:573‑80.
- Raynaud-Simon A, Sanchez M (2023) Stratégie de diagnostic et prise en charge de la dénutrition : personne de 70 ans et plus. In: Traité de Nutrition Clinique à tous les âges de la vie. Editions de la SFNCM. Chap 44. In press.
- Thibault R, et al. (2023) Évaluation nutritionnelle et diagnostic de la dénutrition. In: Traité de Nutrition Clinique à tous les âges de la vie. Editions de la SFNCM. Chap 40. In press.
- https://www.ameli.fr/vaucluse/assure/sante/themes/amaigrissement-et-denutrition/comprendre-la-denutrition
- Preiser J-C, et al. (2023) Epidémiologie de la dénutrition chez le malade hospitalisé. In: Traité de Nutrition Clinique à tous les âges de la vie. Editions de la SFNCM. Chap 39. In press.

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